L'interview voilée de Laurence Ferrari face au président iranien : vraie ou fausse polémique ?

Publié le par Eligi Formation

L’affaire Laurence Ferrari fait grand bruit sur le net. De nombreux articles et points de vue peuvent y être trouvés.


Pour ma part, je vais essayer de donner l’ensemble des éléments de réflexion en faisant attention à ne pas faire d’amalgame. Car cette affaire n’est que l’énième illustration d’un double problème : la stigmatisation de l’Islam et son traitement médiatique.

 

Premièrement, le fait de porter le voile islamique en Iran est une obligation, sous peine d’emprisonnement, pour les femmes depuis 1981. En tant que tel, Laurence Ferrari n’a pas d’autre choix que de le porter. Même si cela peut choquer notre culture occidentale (ainsi que des musulmans et musulmanes qui ne sont pas d’accord avec cette interprétation de l’Islam) et que l’on peut dénoncer le caractère anti droitdelhommiste, il est normalement impossible de s’ingérer dans les affaires d’un Etat.

Premier amalgame : voile et foulard. Souvent, les médias confondent les termes et font des amalgames alors que ces tenues revêtent des significations bien distinctes.

 

Deuxièmement, la France, par sa Constitution, permet la liberté de croyance. En tant que tel, l’Islam a toute possibilité de s’exprimer, dans la mesure du respect des lois républicaines. Ainsi, si une femme a le souhait de porter le voile ou le foulard car cela correspond, selon elle, aux principes de l’islam. C’est son droit. Cela pose des questions culturelles, mais juridiquement, il n’y a pas débat.

Deuxième amalgame : il ne faut pas oublier que l’extrémisme religieux catholique ou juif existe aussi en France mais (mis à part le récent reportage des Infiltrés sur France 2) ne fait pas l’objet d’un tel battage médiatique. Ce qui rend la compréhension et la réflexion sur ce phénomène difficile.

 

Finalement, l’affaire du foulard de Laurence Ferrari n’est-ce pas avant tout une affaire d’audience et donc d’argent ? Nous le savons, ce genre d’histoire fait le buzz sur le net plus vite qu’il n’en faut pour le dire. En somme, n’est-ce pas là le vrai sujet du débat autour du port de ce foulard. Ainsi que sur la pertinence de réaliser cette interview. Je n’ai pas eu l’occasion de suivre l’interview et donc je m’abstiendrai  pour donner mon avis. Mais, je doute que la direction de l’information TF1 se soit imaginée que cela ne ferait pas beaucoup de bruit… pour rien ?

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