Licenciée parce que trop sexy !
New York – Etats-Unis - A la Citybank, on ne plaisante pas avec les jolies femmes. Debrahlee Lorenzana a décidé de poursuivre son employeur Citybank pour licenciement abusif. Elle estime avoir été écartée de son poste parce qu'elle était trop sexy, ses collègues masculins n'arrivant pas à se concentrer, raconte le site Village Voice.
Dans un premier temps, la direction lui a simplement interdit de s'habiller de manière trop provocante « en raison de ses formes » : pas de tailleur trop cintrés, de vêtements trop moulants ni de talons de plus sept centimètres. Mais rapidement, la situation dégénère pour cette mère célibataire de 33 ans. « Je n’en ai pas cru mes oreilles, raconte cette Américaine d’origine italo-portoricaine. Mes clients ne semblent pas avoir de problèmes avec mes vêtements. »
Agacée par ces attaques, Debrahlee Lorenzana alerte alors sa direction. Et dès janvier 2009, un manager commence une enquête auprès des salariés pour comprendre l'affaire. Mais en août 2009, Debrahlee Lorenzana est licenciée. Dès son départ, elle dépose une plainte contre Citibank qu'elle accuse d'avoir créé un environnement de discrimination sexuelle. « D'où je viens, les femmes se font belles même pour aller au supermarché, explique-t-elle. J'ai été élevée dans une famille sud-américaine. Nous sommes féminines. A Puerto Rico, une femme prend soin d'elle. »
Toujours est-il que Debrahlee Lorenzana a de multiples preuves pour appuyer ses accusations : des comptes-rendus de réunion, des copies d'emails, des photos de collègues femmes habillées comme elle ou de manière plus provocante. Son avocat estime avoir de bonnes chances de gagner le procès. Il lui a toutefois demandé de venir au procès habillée de manière plus classique.
Du côté de la banque, on affirme s'être « toujours engagé à promouvoir l'intégration et à assurer un environnement respectueux sur le lieu de travail » et ne tolérer « aucune discrimination dans [l']entreprise ». Malheureusement pour Debrahlee Lorenzana, sa plainte n'a que peu de chance d'aboutir. Une clause de son contrat stipulerait que tout litige doit être tranché à l'amiable. Sa requête devrait donc finir donc devant une commission d'arbitrage.
Source : France-Soir