Le Défenseur des Droits a un nom !
Mercredi 22 juin, sur proposition du Président de la République, le Conseil des Ministres a nommé Dominique Baudis Défenseur des Droits. Nomination approuvée par les commissions des lois de l'Assemblée Nationale et du Sénat.
Ancien Maire de Toulouse et ancien Président du CSA, le choix de Dominique Baudis semble être un choix de raison, notamment pour celui
qui s'est retrouvé embarqué dans l'affaire Patrice Alègre, suite à des témoignages de prostituées. Le choix du centriste a été préféré à d'autres noms tel que Jack Lang ou encore Bernard
Kouchner.
Alors que la création de cette nouvelle institution - fusion du Médiateur de la République, du CNDS, de la HALDE et du Défenseur des Enfants - a suscité moultes polémiques, de la part de l'opposition, des associations de défense des Droits de l'Homme, et d'institutions aujourd'hui disparus. Dominique Versini, ex-Défenseur des enfants, avait même réalisé une pétition contre le projet de loi, réunissant 50 000 signatures, en vain.
Aujourd'hui, le tout nouveau Défenseur des Droits va devoir démontrer son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, car les opposants à ce projet craignent que cette institution devienne un simple outil au service de l'Etat, sans pouvoir évoquer de critiques envers tel ou tel projet législatif.
Dominique Baudis a affirmé dans les médias qu'il assurerait sa mission en tout indépendance, tout comme il l'avait fait en
tant que Président du CSA. Ce que l'on peut lui souhaiter, car sa tâche va être immense. Pas moins de 100 000 signalements sont attendus par le nouvel Ombudsman. M. Baudis a d'ores et déjà démarré les entretiens avec les services juridiques des quatre anciennes autorités
administratives.
Pour en savoir plus:
- La biographie de Dominique Baudis (wikipedia)
- Les enjeux juridiques pour le Défenseur des Droits (echos-judiciaires)