IBM à nouveau condamné pour discrimination syndicale
COMMUNIQUE DE LA CGT HERAULT
Les conseils des prud’hommes de Montpellier et Nanterre viennent de condamner IBM pour discrimination syndicale à l’encontre des délégués CGT.
Les conseils ordonnent à IBM le rattrapage des carrières et salaires des délégués concernés aux niveaux de leurs collègues de travail et fixe la réparation des situations de chacun d’eux à des dommages et intérêts à hauteur du préjudice subit.
En juin 2010, la Cour d’Appel de Paris a également ordonné la réintégration d’un autre délégué CGT, ingénieur commercial, abusivement licencié à la veille des élections professionnelles de l’établissement parisien.
Au cours des 10 dernières années, la multinationale américaine cumule près d’une vingtaine de condamnations pour discriminations syndicale et sexiste en sus des multiples condamnations civiles et pénales notamment pour entrave au fonctionnement du C.E. (cassation criminelle - 11 février 2003).
Loin de tirer les conséquences de ces condamnations et d’intégrer le fait syndical par des accords à la hauteur des conditions économique et sociale de l’entreprise, la direction persiste et aggrave la situation.
En 2010, la direction a dénoncé tous les accords sur le droit syndical afin de réduire les moyens et la proximité des institutions, notamment par la suppression de 5 des 11 comités d’établissements d’IBM France ! Dans le même temps, grâce à la perversité de l’individualisation des carrières elle exclut la quasi-totalité des délégués CGT (94% !) de toute forme d’augmentations de salaire et de promotions…
Déjà en 1987, en Angleterre, dans un rapport international dénonçant les pratiques antisyndicales d’IBM la FIOM concluait que partout à travers le monde « les politiques d’IBM sont profondément hostiles aux syndicats » !
Malgré une communication en « trompe l’oeil » sur ses relations sociales les conclusions de ce rapport restent hélas toujours d’actualité et la politique sociale d’IBM relève d’une forme de « maccarthysme » antisyndical préjudiciable aux intérêts collectifs des salariés.
Au-delà des syndicalistes c’est le personnel d’IBM dans son ensemble qui est victime de cette politique (dégradation des conditions de travail, des rémunérations, stress, précarité, délocalisations, suppressions d’emplois etc.), que les militants CGT ne cessent de combattre avec énergie, détermination… et quelques succès !