Des formations interdites aux étrangers
Il y a quelques jours, une polémique est née concernant les inscriptions informatiques des terminales pour leurs études supérieures. Le site APB (Admission post-bac) ne permettait pas aux élves étrangers de s'inscrire dans certaines filières. S'agit-il d'une erreur technique ou d'une volonté délibérée d'écarter certains candidats ?
Certes, 7 millions d'emplois sont interdits aux étrangers non ressortissants de l'Union Eurpoéenne et cette pratique est autorisée par l'article L.225-3 du Code pénal. Mais rien ne l'autorise dans l'accès à la formation.
Or, cela a été le cas de nombreux lycéens qui ont voulu s'inscrire en apprentissage. Le message suivant suivant apparaissait lors de la tentative d'inscription "Seuls les candidats de nationalité française peuvent s'inscrire dans une formation en apprentissage."
Le message est d'autant plus troublant que la première réponse du Minsitère de l'enseignement supérieur était de dire que ces élèves ne pouvaient s'inscrire faute d'afoir un contrat de travail. Ce qui est une attitude discriminatoire au regard des articles L.225-1 et 2 du Code pénal. Heureusement que personne n'a porté plainte contre le Ministère, du moins à ma connaissance. La procédure aurait pu mettre à mal une institution qui représente la notion même d'égalité pour donner les moyens à chaque élève de réussir son parcours scolaire.
Valérie Pécresse a demandé au directeur général de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle de passer au crible toutes les procédures d'admission.
Cette histoire aurait pu en rester là. or, pour la deuxième fois en une semaine, l'administration publique est mise en cause dans des procédures discriminantes. Il y a quelques jours, je relatais l'omission de l'administration en charge du recensement du PACS dans la liste des situations matrimoniales. Oubli, lapsus révélateur, acte manqué ou volonté délibéré ? Difficile à dire, évidemment. Des interrogations subsistent sur les compétences ou les malveillances de l'Etat envers certaines catégories de personnes. Ce même Etat qui doit garantir le respect des valeurs fondamentales de la République Française : Liberté, Egalité, Fraternité.
Cette nouvelle polémique démontre la difficulté, encore aujourd'hui, de faire évoluer les mentalités de quelque bord que ce soit qui permettent de garantir l'égalité entre tous les citoyens vivant en France, dans la mesure des règles de respect de l'ordre public.