Rapport Annuel sur l’homophobie : hausse sans précédent des témoignages en 2013
COMMUNIQUE DE PRESSE DE SOS HOMOPHOBIE
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, et pour la 18ème année consécutive, SOS homophobie publie son Rapport sur l’homophobie. A partir des milliers de témoignages que l'association reçoit chaque année sur sa ligne d'écoute, son site internet et lors d'événements, il constitue aujourd'hui la seule publication permettant de suivre, année après année, l'évolution de l'homophobie et de la transphobie en France.
3 517 témoignages, 80 % de plus qu’en 2012, une agression physique tous les deux jours, tels sont quelques-uns des principaux chiffres du nouveau rapport annuel de SOS homophobie. Jamais l’association n’avait enregistré autant d’actes lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes qu’en 2013.
Cette hausse sans précédent n’est évidemment pas sans lien avec les débats autour de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe. Leur virulence a libéré et nourri une parole homophobe. 61 % des témoignages enregistrés en 2013 l’ont ainsi été au cours du premier semestre, marqué par les manifestations bruyantes des opposant-e-s à l’égalité des droits.
Désormais, face à cette violence et à cette haine décomplexées, les victimes de lesbophobie, de gayphobie, de biphobie et de transphobie n’hésitent plus à témoigner. La reconnaissance progressive des droits des personnes LGBT leur a permis de ne plus se cacher et de s’affirmer.
Cette année encore, Internet a été le lieu privilégié de l’expression de cette parole homophobe. Propos injurieux, diffamatoires ou appelant à la haine ont notamment proliféré sur les réseaux sociaux, leurs auteur-e-s se sentant protégé-e-s par leur anonymat. SOS homophobie a ainsi enregistré sur Internet près de trois fois plus de témoignages qu’en 2013.
Mais l’homophobie, la biphobie et la transphobie se vivent aussi à visage découvert dans les familles, le voisinage, les écoles ou les entreprises. Les victimes de LGBTphobies sont alors la cible d’insultes, de violences, de rejet et de discriminations que leur font subir leurs proches, famille ou ami-e-s, voisin-e-s ou collègues.
Dans ce contexte, SOS homophobie reste encore plus attachée à ses missions historiques de soutien aux victimes et de prévention des LGBTphobies. Grâce à notre ligne d’écoute anonyme ouverte tous les jours et à notre service de conseils juridiques personnalisés, nous apportons un soutien aux victimes qui nous sollicitent. Dans les écoles et au travail, nos bénévoles sensibilisent chacune et chacun aux LGBTphobies.
Nous poursuivons ardemment notre combat en faveur de l’égalité des droits entre toutes les orientations sexuelles et identités de genre. SOS homophobie milite activement en faveur de l’accès à la PMA pour toutes les femmes, de l’ouverture du don du sang aux gays et aux bisexuels et de la reconnaissance pleine et entière des droits des personnes trans.
Consulter, télécharger, commander le Rapport annuel 2014 :
http://www.sos-homophobie.org/rapport-annuel-2014